Ictyos, la startup qui métamorphose la peau de poisson en cuir

Ictyos a été fondée par trois ingénieurs chimistes qui ont intégré le programme LVMH à la STATION F. Leur constat de départ ? La peau de poisson n’est ni transformée en cuir, ni même transformée. Il y avait un marché à créer, d’autant plus que ces déchets spécifiquement représentent environ 50 000 tonnes en France et 500 00 tonnes en Europe chaque année. Pourquoi ? Parce qu’en délaissant simplement des déchets organiques, ces derniers génèrent du CO2 en se décomposant.

Quelles peaux sont récoltées ? Celles provenant des poissons de l’industrie alimentaire, mais aucunement de poissons élevés uniquement pour leur peau et non-consommés ou de poissons dont la consommation d’un point de vue éthique est problématique (requins et baleines). Ce ne sont uniquement des poissons que l’on retrouve dans nos assiettes de façon commune en France (esturgeon ou carpe par exemple).
 
Et alors, est-ce que le cuir marin le poisson ? Pas du tout ! Cela fait partie du travail du tanneur de créer une odeur pour le cuir. Cela sent donc le cuir, et pas le poisson. 

Le cuir marin est une alternative au cuir de crocodile. Selon le poisson sur lequel la peau est prélevée, le cuir peut autant ressembler à une peau de lézard, de crocodile ou à une peau totalement unique. Vous pourrez par exemple retrouver des porte-cartes, bracelets de montres ou de sublimes étuis pour téléphone sur leur site. 
 
Éthique ce nouveau cuir ? A priori oui, fabriqué en France à 100 %, recyclé et traité avec des tanins végétaux (et non minéraux). Ictyos met donc les deux pieds en pleine économie circulaire, puisque la startup transforme en bien ce qui aurait été un déchet. D’ailleurs, des poubelles de recyclages ont déjà été placées dans de nombreux Sushi Shops à Lyon.
 
Leur objectif sur le long terme ? « Nous voulons avoir un impact sur la qualité du poisson que nous mangerons demain. En soutenant les bons acteurs, ceux qui élèvent le poisson dans de bonnes conditions, nous voulons avoir un impact sur ce qui sera dans l'assiette des consommateurs demain. » témoignent les créateurs.