La startup française Anod présente une version améliorée de son vélo à assistance électrique, l'Hybrid 2. Au programme : plus de puissance, une autonomie accrue et un prix revu à la baisse. Une évolution qui met en lumière sa technologie différenciante : le supercondensateur.
Anod, la jeune pousse qui compte parmi ses investisseurs Xavier Niel, continue de faire sa place sur le marché du vélo à assistance électrique (VAE) avec une proposition audacieuse. Loin des traditionnelles batteries lithium-ion, l'entreprise mise sur une technologie de supercondensateurs. Avec son nouveau modèle, l'Anod Hybrid 2, la marque ne se contente pas de perfectionner sa copie, elle rend sa technologie plus accessible.
Des performances en hausse, un prix en baisse
L'Anod Hybrid 2 se dote d'un moteur plus musclé, développant jusqu'à 1 kW de puissance en crête pour un couple de 60 Nm, de quoi affronter les côtes les plus exigeantes avec sérénité. La principale innovation réside dans son système de stockage d'énergie : un supercondensateur hybride de 216 Wh, qui promet une autonomie allant de 35 à 100 kilomètres. Et pour ne rien gâcher, une option de charge ultra-rapide permet de faire le plein en seulement 25 minutes.
Le tout, pour un prix de 2 990 €, soit 500 € de moins que la version précédente. Un positionnement tarifaire agressif qui pourrait bien séduire les cyclistes à la recherche d'une solution à la fois performante et durable. Car c'est bien là que se situe la force de la technologie d'Anod.
Forte de ses avancées, la société ne compte pas s'arrêter là et ambitionne de devenir un équipementier de premier plan, en proposant sa technologie de supercondensateurs à d'autres fabricants de vélos électriques.
Supercondensateur vs Batterie classique : Quelles différences ?
Si l'Anod Hybrid 2 fait parler de lui, c'est en grande partie grâce à sa technologie de stockage d'énergie. Mais qu'est-ce qui différencie un supercondensateur d'une batterie lithium-ion que l'on retrouve dans la majorité des VAE ?
Le principe de fonctionnement : La différence fondamentale réside dans la manière de stocker l'énergie. Une batterie classique repose sur une réaction chimique pour stocker et libérer de l'électricité. C'est un processus relativement lent, qui dégrade les composants au fil du temps. Un supercondensateur, lui, stocke l'énergie de manière statique, à la manière d'un aimant, en accumulant des charges électriques à la surface de ses matériaux. Il n'y a pas de réaction chimique.
La vitesse de charge et de décharge : Conséquence directe du point précédent, le supercondensateur peut se charger et se décharger de manière quasi instantanée. C'est ce qui permet à l'Anod Hybrid 2 de proposer une recharge complète en moins de 30 minutes, là où une batterie classique nécessite plusieurs heures.
La durée de vie : L'absence de réaction chimique et de dégradation des matériaux confère aux supercondensateurs une durée de vie exceptionnelle. Anod garantit jusqu'à 5 000 cycles de charge pour son vélo, ce qui correspond à une longévité théorique de 180 000 km. Une batterie au lithium, quant à elle, a une durée de vie moyenne comprise entre 500 et 1 000 cycles.
La sécurité et la robustesse : La technologie des supercondensateurs élimine les risques d'emballement thermique et d'incendie, un problème potentiel avec les batteries au lithium. De plus, ils sont capables de fonctionner de manière stable dans des conditions de températures extrêmes, de -20°C à +60°C.
En somme, si les batteries classiques offrent aujourd'hui une plus grande densité énergétique (plus d'énergie pour un même poids), les supercondensateurs se distinguent par une puissance, une durée de vie et une sécurité bien supérieures, ce qui en fait une alternative de plus en plus crédible pour l'avenir de la mobilité électrique.

